Si ton œil te fait scandale,
arrache-le.
Le petit Jésus
« Mais je fais ce que je
veux ! », se dit-il à lui-même d'un air outragé.
Je l'imagine se drapant d'une cape
pourpre et d'une dignité à la mesure de ce symbole sénatorial,
s'il se trouve qu'en effet les sénateurs portaient des capes. Sinon
cette image se donnera pour ce qu'elle est, une improvisation
malheureuse et mal documentée. J'en serais navré.
Il sort d'un pas immense. Ne ne se
prend pas les pieds dans le tapis et ne se fait pas très mal au nez,
n'ajoutant conséquemment pas le pourpre de son sang à ceux,
déjà profonds, du tapis et de sa cape. Non. Il sort sans coup
férir*.
De longues secondes encore son absence
résonne de l'intensité de son indignation.
Il ne reviendra plus, c'est décidé.
En tout cas s'il revient, il ne se laissera plus faire. Ou plutôt
si, il se laissera faire justement. Il espère
qu'en essayant de censurer ce qui en lui censure, il pourra échapper
à cette censure. Alors qu'il suffirait de se faire confiance. Mais
se faire confiance étant justement le but de la manœuvre, le voilà
pétitionnant des principes. Nous ne parcourrons pas le cercle avec lui et le
laisserons se débrouiller tout seul.
*Cette expression devrait avoir disparu
depuis longtemps et pourtant la présence spectrale de son verbe
devenu incompréhensible nous hante encore, ses décorations
rouillées tristement exhibées, pendouillant accrochées à une
chemise impeccablement repassée qui pourrait loger trois torses
comme le sien.
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Il
pleuvait. Mais qui ?
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COMPRIMER
le sens
DANS
LA PHRASE
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