mardi 5 janvier 2016

Annexe 1


Si ton œil te fait scandale, arrache-le.
Le petit Jésus




« Mais je fais ce que je veux ! », se dit-il à lui-même d'un air outragé.

Je l'imagine se drapant d'une cape pourpre et d'une dignité à la mesure de ce symbole sénatorial, s'il se trouve qu'en effet les sénateurs portaient des capes. Sinon cette image se donnera pour ce qu'elle est, une improvisation malheureuse et mal documentée. J'en serais navré.
Il sort d'un pas immense. Ne ne se prend pas les pieds dans le tapis et ne se fait pas très mal au nez, n'ajoutant conséquemment pas le pourpre de son sang à ceux, déjà profonds, du tapis et de sa cape. Non. Il sort sans coup férir*.
De longues secondes encore son absence résonne de l'intensité de son indignation.
Il ne reviendra plus, c'est décidé. En tout cas s'il revient, il ne se laissera plus faire. Ou plutôt si, il se laissera faire justement. Il espère qu'en essayant de censurer ce qui en lui censure, il pourra échapper à cette censure. Alors qu'il suffirait de se faire confiance. Mais se faire confiance étant justement le but de la manœuvre, le voilà pétitionnant des principes. Nous ne parcourrons pas le cercle avec lui et le laisserons se débrouiller tout seul.


*Cette expression devrait avoir disparu depuis longtemps et pourtant la présence spectrale de son verbe devenu incompréhensible nous hante encore, ses décorations rouillées tristement exhibées, pendouillant accrochées à une chemise impeccablement repassée qui pourrait loger trois torses comme le sien.


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Il pleuvait. Mais qui ?


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COMPRIMER
le sens
DANS LA PHRASE



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